Lipostructure des seins

La lipostructure des seins permet, grâce à ses propres cellules graisseuses prélevées au niveau de l’abdomen, des flancs, des cuisses, des genoux, d’augmenter le volume des seins.

Technique:

  • Les injections de cellules graisseuses sont utilisées depuis plus de 30 ans en chirurgie plastique, notamment au niveau du visage. Cette longue expérience a permis de valider cette technique. Non seulement, les volumes sont restaurés ( augmentation des pommettes, des lèvres,…) mais la qualité des tissus est améliorée (moins de rides). Les travaux de S.Coleman, il y a 25 ans, ont permis de codifier ces injections. Depuis, les techniques de prélèvement et d’injection se sont considérablement améliorées et ont été appliquées avec le même succès au niveau des seins. La crainte concernant l’augmentation du risque du cancer du sein a été invalidée par plusieurs études au long cours ( Dr.Delay E. à Lyon). Notre expérience personnelle, depuis plus de 20 ans, du traitement des séquelles d’irradiation par l’injection des cellules graisseuses valide cette approche.
  • Cette technique de lipostructure a néanmoins plusieurs limites: il faut disposer de suffisamment de cellules donneuses (cuisses, flancs, abdomen,…); les cellules graisseuses étant injectées en sous-cutané, l’augmentation de volume est forcément limitée lors d’une première séance d’injection; les deuxième et a fortiori troisième séances apportent proportionnellement plus de volume (augmentation en 3-D).
  • La prise des cellules graisseuses peut être significativement augmentée par l’application de lotion augmentant la microvascularisation cutanée, quotidiennement à partir de 3 semaines avant l’intervention.
  • Une séquelle possible est l’apparition de kystes graisseux, à la suite de la lipostructure. Ces kystes sont bénins, peuvent être facilement ponctionnés s’ils sont gênants. Une autre séquelle possible est l’apparition de microcalcifications dont l’aspect mammographique est différent des microcalcifications suspectes de cancer du sein.

Questions fréquentes:

Faut-il grossir avant une lipostructure?

NON. Au contraire, il vaut mieux perdre quelques kilos avant l’intervention. Ce sont des cellules -graisseuses- qui sont transférées. Plus de cellules sont transférées si elles sont « vides ». Une fois réimplantées, elles se rempliront d’autant plus facilement si on reprend son poids normal. Ces cellules transférées suivront l’évolution de votre poids.

Quel est le pourcentage de résorption de ces cellules graisseuses?

Très variable suivant la technique utilisée. Injecter trop de cellules lors d’une première séance sature vite le site receveur et provoque la lyse des cellules injectées. D’où l’intérêt d’augmenter les capacités du site receveur par l’application de lotion augmentant la vascularisation, par l’application d’un exploseur cutané sur la peau,… Autrement dit, pour éviter une résorption importante, il faut éviter de trop injecter en une fois. Obtenir un bonnet D, à partir d’un bonnet A est possible, en plusieurs séances.

Combien de temps entre 2 séances?

En principe 6 mois. Les cellules graisseuses transférées donnent leur pleineffet après 3-4 mois.

Peut-on stocker les cellules prélevées?

Oui mais dans ce cas, le taux de résorption augmente à 50%. Pour notre part, on préfère prélever ce dont on a besoin.

Que faire si je n'ai pas assez de graisse?

Attendre. Dans le futur, on pourra mettre en culture quelques cellules prélevées avant de les réinjecter.

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