Implants mammaires

Les prothèses mammaires sont constituées d’une enveloppe et d’un contenu, avec une forme ronde.
L’enveloppe est constituée d’un élastomère de silicone qui est soit lisse soit texturé. Cette enveloppe doit être suffisamment épaisse et bien tolérée par les tissus. Les implants Motiva bénéficient d’une nanosurface peu agressive qui est très bien tolérée par les tissus. Les risques de complications tels contracture capsulaire (« coque ») sont réduits, de manière très significative.
Les implants peuvent contenir deux types de produits de remplissage : un gel de silicone ou du liquide physiologique.
Les implants les plus aboutis- Motiva- sont pré-remplis d’un gel de silicone, qui est à la fois incassable et très élastique, ce qui leur confère la propriété de conserver leur forme. Du fait de ces deux caractéristiques, la prothèse peut être introduite par une petite incision: 2 à 3 cm, sans l’abîmer. Selon le gel utilisé,plus ou moins élastique, le sein sera plus ou moins ferme et aura une forme plus bombée dans la partie supérieure ou à l’inverse plus naturelle. La cohésivité du gel assure une stabilité gage de longévité de l’implant – moins de plis – et une réduction du phénomène de  » transpiration » au travers de l’élastomère. Qui plus est, en cas de rupture, la haute cohésivité du gel empêche, pendant un certain temps, sa diffusion en dehors de la membrane périprothétique
L’utilisation du gel de silicone est très répandue dans l’industrie pharmaceutique ( ex.valvules cardiaques) ainsi que dans l’industrie agro-alimentaire ( crèmes solaires, déodorants,..).
Le sérum physiologiques une solution composée d’eau et de sel injectée dans l’implant pendant l’intervention chirurgicale. Ces implants présentent certains inconvénients difficiles à accepter: présence de plis perceptibles voire visibles, dégonflement soudain parfois précoce, fréquence de coque plus élevée, palpation beaucoup moins naturelle que les implants de silicone
Les implants ont une forme soit ronde soit anatomique.
Les implants ronds sont utilisés s’il existe déjà un certain volume glandulaire au départ ou si la patiente veut un aspect de sein rond. Toutefois, en position verticale , le gel se répartit préférentiellement vers le bas, limitant le bombement du pôle supérieur, surtout si le gel est moins cohésif. Ces prothèses ont une base plus ou moins large et une projection plus ou moins importante ( low, moderate and high profile).
Les prothèses anatomiques – en goutte- ont aussi leurs défauts: le gel n’est pas incassable et la texture, pour maintenir l’implant dans une position anatomique, est trop agressive. Les prothèses à la texture agressive sont les plus incriminées dans les cas de lymphome à grandes cellules de la membrane périprothétique. Un autre revêtement discutable est le polyuréthane, qui se dégrade complètement et doit être « détoxifié » par l’organisme.
La durée de vie des implants mammaires est LIMITEE, même si l’implant mammaire est guarani à vie par le fabricant. En mienne, la durée de vie d’un implant mammaire est de 10 à 20 ans. Différents facteurs influent sur cette longévité : le type d’implant, le type d’intervention, la compression excessive et répétitive de l’implant, un éventuel traumatisme.L’implant mammaire est préférentiellement placé derrière le muscle pectoral essentiellement pour deux raisons.

La stabilité du résultat à long terme, d’une part. En effet, le poids d’un implant placé au-dessus du muscle est directement transmis au sein et à la peau, ce qui favorise la descente progressive du sein, et ce, même si la peau est de bonne qualité.

L’aspect plus naturel du résultat. L’implant étant situé plus profondément dans les tissus, il est moins visible chez les patientes minces, moins perceptible à la palpation. La compression assurée par le muscle pectoral sur l’implant limite le bombement du pôle supérieur du sein.

Une troisième raison, plus discutée, est la survenue moins fréquente de coque en cas de position rétropectorale de l’implant.

Les inconvénients de la position rétropectorale d’un implant mammaire sont : la douleur postopératoire plus importante pendant quelques jours,  la possibilité d’une « animation  » des seins lors de la contraction des muscles pectoraux. Ce phénomène est rare si le muscle pectoral a été correctement disséqué lors de l’intervention. A noter que chez les patientes très sportives, il existe un risque de déplacement de l’implant sous l’effet des contractions répétées d’un muscle pectoral puissant. Il existe aussi, dans ce cas, un risque d’usure prématurée de l’implant. Ces inconvénients nous poussent, dès que c’est possible, à mettre les implants en position pré-pectorale avec une lipostructure de la partie supérieure du sein et du décolleté.

Ce problème de l’animation des seins ( « seins animés ») peut conduire à positionner les implants devant le muscle pectoral, y compris chez les femmes minces, à condition de réaliser dans le même temps opératoire une lipostructure des pôles supérieurs et internes du sein.